LE SAINT-GALL

La Route des Romains constituaient déjà à l’époque une importante voie de circulation. De ce fait, on peut retrouver le long de cet axe des concentrations plus ou moins imposantes de nécropoles romaines, et plus principalement des stèles de légionnaires. Les archéologues en ont trouvé par exemple une sur le site du cimetière Saint-Gall. L’ensemble des découvertes de sépultures ont d’ailleurs longtemps fait considérer le faubourg comme une vaste nécropole établie à l’écart du camp. Pourtant un autel votif trouvé en 1851 indiquait le statut de vicus du secteur, c’est-à-dire d’une agglomération antique. Cet autel était dédié au génie du lieu qui, contrairement à un dieu romain qui protège un objet ou une personne bien précise, protégeait l’ensemble des habitants et leurs maisons.

Historiquement, on ne parle du site du Saint-Gall que depuis le début du Moyen Age quand les écrits tendent à montrer qu’un Palais des Rois Francs aurait été construit à cet endroit. Le roi d’Austrasie Childebert II y aurait vécu fin du VIème siècle. Malheureusement, ces villas étant construites en bois et torchis, il n’en reste quasiment plus rien. Ce phénomène est accentué par le fait que la terre du Saint-Gall a été utilisée pour construire les remparts de défense de la Ville. Cependant, nous pouvons affirmer que ces lieux ont été occupés par une chapelle et un couvent de femmes depuis au moins 1262, ne regroupant qu’un maximum de 4 ou 5 religieuses. Celles-ci l’ont abandonné en 1522.

A partir de 1527, à la suite d’un décret interdisant pour des raisons d’hygiène d’enterrer les morts à l’intérieur des remparts de la Ville, ce terrain est devenu le cimetière Saint-Gall. Jean Sturm, fondateur des salles réservées aux exercices physiques, plus communément appelées gymnase, est l’une des premières personnes à y être enterré.


Statue de J.-G. Arnold

Depuis, plusieurs personnes connues ou relativement connues y demeurent à jamais comme les frères Matthis poètes alsaciens, Ehrenfried-Daniel Stoeber poète et juriste, Théophile Schuler peintre, dessinateur et graveur... On y trouve également les sépultures de la famille Gruber occupant une large place à l’intérieur du cimetière mais aussi une statue de Jean-Georges Daniel Arnold, juriste, littéraire et poète strasbourgeois - auteur du Pfingstmontag. Ce cimetière portait, avant sa destruction par vandalisme, un bas-relief, œuvre originale de Bartholdi, créateur de la Statue de La Liberté.


le cimetière Saint-Gall

En raison de l’éloignement des carrières de pierres, la plupart des constructions dans le faubourg sont réalisées à partir d’anciennes demeures : ainsi des pierres de Saint-Gall ont servi à construire le mur de soubassement de ce cimetière et sont visibles encore aujourd’hui.


les jardins derrière le Saint-Gall


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