Le phénomène de modernisation est
alors encore amplifié. La poste est érigée en 1873,
plusieurs écoles sont construites dans le faubourg, les industries
se développent : pendant les vingt dernières années
de ce siècle des Lumières apparaissent les brasseries Freysz
et Prieur, des ateliers de métallurgie rue du Chemin de Fer, la
savonnerie Wagner... L'éclairage public et l'adduction d'eau sont
créés en 1894 et les travaux d’assainissements débutent
en 1908. Entre 1876 et 1886 est installé à travers Strasbourg
et ses environs un vaste réseau de lignes de tramway. En premier
lieu, 8 lignes fonctionnent grâce à une traction par chevaux
ou à la vapeur. Entre 1895 et 1897, les anciennes lignes sont électrifiées
et de nouvelles sont construites. Le réseau est sans cesse amélioré
jusqu’en 1938. La vie spirituelle des habitants n'est également
pas oubliée puisqu'au début de ce siècle sont construites
l'église catholique Saint-Joseph
et le temple protestant Saint-Paul.
Des
deux brasseries qui se sont installées dans le faubourg à
la fin du siècle dernier, au moins une (Prieur, anciennement Brasserie
du Bois Vert) existait auparavant au centre ville.
La brasserie Freysz occupait depuis 1894 un terrain compris entre la rue
des Petites Fermes et la Route des Romains, à l'Ouest de la rue
des Comtes, comprenant les futurs parcelles du restaurant la Vignette aujourd'hui
vendu. La brasserie Prieur, quant à elle, occupait depuis 1875 initialement
toute la partie comprise entre la rue des Comtes et la rue des Abeilles
avant de racheter l'ancienne brasserie Freysz mais aussi les terrains allant
au nord jusqu'à la rue Geroldseck. Par la suite, Maxi-Coop et les
HLM strasbourgeoises en ont racheté une partie.
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Vue d'ensemble de la brasserie Freysz
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allée d'arbres dans le parc
A. Schweitzer
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Proportionnellement à
d'autres quartiers, Koenigshoffen était un quartier vert et l'est
toujours. Malgré l'industrialisation, le faubourg a conservé
une vocation agricole, et ce, jusqu'à la dernière guerre.
Certaines fermes ont même survécu jusqu'à aujourd'hui,
la dernière ayant été détruite en 1994. De
multiples recoins du faubourg offrent de remarquables paysages verts, tant
le long des rivières ou canaux que dans les forêt. Ainsi,
le parc du CREPS est un exemple de jardin botanique tout à fait
remarquable par la diversité des arbres qui y sont présentés.
La physionomie du paysage actuel a été façonné
à travers les millénaires par les cours d'eau qui le traversent.
En effet, le loess -limon sous forme de poussières poussé
par les vents d'Est, existant depuis au moins un million d'années-
s'est accumulé sur plusieurs dizaines de mètres de manière
homogène. C'est le Mulbach et la Bruche qui, par la suite, ont travaillé
ces couches pour former les terrasses actuelles. |
Après les époques, les sites |
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